La 24e manoeuvre Franco-Suisse s'est déroulée le samedi 25 août 2018 à St-Cergue.
La galerie photo de l'édition 2018 à St-Cergue:
Rendez-vous en 2020 à la Vallée de Joux!
LES 50 ANS DE LA FRANCO-SUISSE !
Historique
Il faut remonter au matin du 5 novembre 1957, dans le village français de Bois d’Amont, pour trouver l’origine de ces exercices communs
En effet, un important sinistre s'est déclaré et des Sapeurs-Pompiers des corps voisins (Les Rousses, Morez), mais également de la Vallée de Joux (Le Sentier, L'Orient, Le Brassus) se sont donnés la main pour le maîtriser.
Depuis lors, des « manœuvres Franco-Suisses » se sont déroulées, occasionnellement.
1969 est l’année qui voit se concrétiser officiellement ce qui devenait une tradition. En effet, sur l’initative du Major Hermann Piguet, du Chenit et du Commandant Robert Gerlach, Inspecteur départemental du Jura, le premier traité de collaboration est signé.
Et Saint-Cergue, me direz-vous ?
En 1970, le feu ravageait le Motel de La Cure, Suisse. Lors de cet incendie mémorable, St-Cerguois et Rousselands ont œuvré en commun, et il a été décidé de joindre St-Cergue à la version actuelle de la convention.
Depuis lors, les manœuvres (exercices) se déroulent à tour de rôle, chaque deux ans, dans l’un des cinq corps membres.
Nos autorités locales, bien conscientes de l’apport d’une telle collaboration, ont poussé les autorités des deux côtés de la frontière à valider ce traité, de sorte qu’est né, en novembre 2010, un « arrangement particulier » co-signé par le Président du Conseil d’Etat du Canton de Vaud et par la Préfète du Jura.
Ce document précise ses différents objectifs, tels que :
- Garantir l’efficacité, la coordination et la rapidité nécessaires aux missions de secours transfrontalières ;
- Favoriser l’interopérabilité des moyens, de la formation commune et autres collaborations ;
- Limiter, pour les services d’intervention, les formalités par dérogation au droit commun ;
Cet acte officiel, qui règle l’ensemble des détails opérationnels, peine pourtant à être mis en pratique lors d’interventions.
Est-ce par manque d’informations ou par l’inertie qu’une telle démarche déclenche ? L’avenir nous le dira, lors d’un prochain, mais non souhaité, sinistre d’importance.
En attendant, nous continuons chaque deux ans à nous rencontrer dans des exercices que nous tentons de rendre les plus réalistes possible, à faire connaissance des moyens et méthodes de nos confrères et amis des deux côtés de la frontière.
Capitaine Alain Badan, chef de Site de St-Cergue
Historique des photos de l'édition 2016 à Bois d'amont: